Le départ

Lundi 25 avril 2022, il aura fallu me retrouver seul devant l’aéroport, déposé par mon oncle à 5h30 un lundi matin, pour réaliser que ce n’était pas une blague. Il y a toujours plusieurs moments où on se demande ce qu’on fait là durant un voyage mais j’avoue que c’est la première fois que j’ai ce sentiment au départ.

Les dernières semaines de préparation ont été éreintantes à devoir articuler la fin d’un emploi, d’un appartement, d’un quotidien dense mais rassurant… tout en continuant de préparer mon sac à dos et gérant les tâches administratives.

J’ai eu la chance de pouvoir prendre quelques jours pour voir quelques amis et membres de ma famille. Pas facile d’avoir l’esprit en paix pour en profiter pleinement. Encore moins simple d’enchaîner les au revoir sans savoir quand j’aurais l’occasion d’apprécier à nouveau ces visages.

Après, je ne pars pas non plus au fin fond de la jungle… Ah si peut-être. Bon, je devrais quand même recevoir quelques nouvelles et je me sais aujourd’hui plus que jamais parfaitement entouré. Au cas où j’oublierais, j’ai demandé aux douze personnes qui me sont les plus proches de choisir une couleur pour les avoir avec moi sous forme de bracelets que je porterai constamment.

Ce matin, j’ai commencé mon voyage par son premier imprévu. Refusé à l’embarquement car je n’ai pas de billet justifiant que je quitte le pays (billet d’avion, etc.). J’ai dû trouver une solution en 20 minutes qui m’aura coûté quelques billets et un léger pic d’adrénaline.

J’écris ce billet dans l’avion en direction de Bogotá, Colombie, après une escale à Madrid, Espagne. J’arrive vers 15h30 (soit 22h30 heure française) et ma belle-sœur m’a préparé un accueil royal avec une personne qui vient me chercher et une qui m’héberge quelques jours dans la capitale.

L’aventure commence.