Tu pensais que faire ton sac pour ton voyage à la Grande Motte était une tannée ? Calme-toi, chéri·e ! Avant mon départ pour l’Amérique du Sud, alors que je veux y aller les mains dans les poches et improviser, je dois décider de comment je vais me déplacer, me loger, me nourrir… Je dois décider si je vais faire des endroits coupés du monde, si je risque d’être loin d’un hôpital longtemps, si je vais traverser des climats plutôt tropicaux ou froids. Avec un poids maximum sur le dos (10 à 15% maximum), je dois donc définir le cadre de ce voyage.

Alors déjà, va choisir ton sac. Tu commences par choisir le litrage (70 litres pour ma part). Après faut tester et suivre les conseils des vendeurs·ses (tu vas au Vieux Campeur et pas chez Décathlon, merci). Faut bien que le sac soit adapté à ta morphologie, qu’il ait les poches et les ouvertures qui t’arrangent. Tu dois vérifier tout un tas d’autres paramètres et quand tu as choisi tu découvres que tu dois faire ça avec tout le reste de ton matériel de voyage : vêtements, couchage, toilette, pharmacie… Et c’est parti pour une exploration démesurée d’Internet !

Une des choses qui m’a bien occupé c’est le duvet… Comment passer d’un climat tropical à un climat désertique ou montagnard ? Bien sûr, tout dépendra du budget mais la tentation est grande de rajouter quelques billets pour gagner en qualité et surtout en poids… Et puis un bon duvet va de pair avec un bon matelas de sol… Mais tu préfères auto-gonflant, en mousse, avec une capacité à rompre avec le froid assez conséquente ? Bref, c’est un bon moyen de se faire des nœuds au cerveau. Cela m’aura néanmoins fait gagner plus de 1,2 kg et choisir un sac à viande pour les endroits les plus chauds.

Concernant les vêtements, j’ai choisi de ne prendre quasiment que du mérinos (une laine qui respire tout en gardant la chaleur). Certains T-shirt ont des mailles fines pour supporter les climats tropicaux et n’émettent pas d’odeur pendant plusieurs jours (un sacré avantage quand on veut voyager léger). D’autres mailles épaisses sont un vrai délice pour les climats plus rigoureux (testé et approuvé en Norvège en hiver). C’est certes un investissement mais bien rentable (tant que vous n’avez pas une hôte adorable qui le passe au sèche-linge et le resserre assez pour dévoiler votre piercing au nombril). Le mérinos sera donc l’affaire de mes hauts, mes boxers, mes chaussettes et quelques accessoires (gants, sous-couche pantalon…). Je garde un pantalon et un short assez perspirants et une seule veste en Goretex pour protéger des intempéries météorologiques.

Et si on considérait l’accès à l’eau potable ? Oh, riche idée ! On part sur des pastilles à attendre une heure que son verre d’eau soit buvable ? Nenni ! Voilà que la gourde filtrante entre en jeu et te permet de filtrer bien des choses (bon si tu es dans une eau stagnante avec une vache à un stade de décomposition plus avancé que Lucy, là ça n’y fait pas grand chose). Bref, tout ça pour te faire comprendre que tu dois essayer de prendre en compte des tas de paramètre… Bien évidemment, ça inclut bien d’autres choses que je ne m’amuserai pas à détailler : l’assurance voyage, la banque qui limite tes frais, le Drive qui permet de stocker tes photos, etc. Tu peux partir à l’arrache et ne pas t’occuper de tout ça mais une fois sur place, ça peut te laisser un goût amer. Autant partir l’esprit tranquille. Pour ça, il faut considérer tes besoins et accepter que même un voyage économe et à un moindre coût se prépare. Après, quand je pense à mon frère qui est parti à l’arrache et qui s’est caillé à camper dans les terres sauvages de l’Amérique du sud sans matelas de sol, je me dis qu’il y a certains investissement qui valent le coup…!

Bilan : je pars avec moins de 16,5 kg au total dont 1,5 kg porté au quotidien (je ne me la jouerai pas Nu et Culotté, enfin je crois). Tant mieux, mon sac ne doit pas faire plus de 15 kg. J’ai tout de même intérêt à me remettre en forme pour ne pas me faire porter par le sac. Allez, petite séance de gainage !