Définir son voyage

J’ai découvert le voyage enfant comme beaucoup à travers quelques excursions dans les régions de France à apprécier les différents patrimoines locaux (souvent gustatifs) et à découvrir les surprenants milieux naturels et climats de l’Hexagone (on ne connaît pas le véritable froid avant d’avoir passer ses vacances de la Toussaint dans le Cantal). J’ai aussi goûté aux villages vacances de quelques jours à jouer au loukoum sous un Soleil étouffant.

Comment en arriver à un voyage à foncer vers l’inconnu avec pour seules ressources ce qu’on a sur le dos ? Pour ma part, l’inspiration n’est pas venue de très loin puisque la personne m’ayant démontré qu’une telle entreprise était possible malgré l’absence d’expérience est mon frère, Jonathan. À ses 25 ans, il s’est engagé sur un tour du monde de 2 ans en faisant du stop et dormant en tente et chez l’habitant. Son projet a dû être avorté pour des raisons de santé mais son site internet La Mouette Voyageuse existe toujours et le titre du mien est donc un hommage à son périple.

Le premier oiseau migrateur de la famille

Afin de tenter l’aventure à mon tour, j’ai cherché à varier mes façons de voyager au fil des ans en limitant autant que possible mon empreinte carbone et en profitant des merveilles que notre continent a à nous offrir. C’est ainsi que j’ai pu découvrir l’expérience unique de dormir chez l’habitant via le site Couchsurfing, vivre au rythme de la fête avec les auberges de jeunesse, goûter aux Free Walking Tour de moyennes et grandes villes… Et bien sûr me retrouver dans bien des situations que je n’aurais parfois pu imaginer (pas toujours plaisantes mais ce sont elles qui font les meilleures histoires avec un peu de recul).

En réfléchissant à la forme que prendrait le prochain chapitre de ma vie (emploi, lieu de vie, projet…), je sentais l’envie croître de m’aventurer avant cela sur de nouveaux sentiers un temps. Un concours de circonstance m’a poussé à dépoussiérer mes cahiers d’espagnol tout en miroitant l’occasion de me rendre sur le continent sud-américain. Aujourd’hui encore, à quelques jours du départ, je suis bien incapable de te dire ce que je compte y faire. J’ai envie, point. C’est un défi personnel de me rendre dans un lieu sans en maîtriser la langue ni les destinations. Une façon de me forcer la main dans la spontanéité du moment et le lâcher prise général. J’ai besoin d’une expérience humaine forte, de faire des rencontres sans artifices, de m’immerger dans des quotidiens, d’être conduit par l’opportunité, de me heurter à des visions et des cultures, de voir le monde en dehors de ma zone de confort. Le voyage itinérant équipé d’un simple sac se prête tout à fait à cet objectif.

Dans l’immédiat, je ne compte pas sur le stop et le bivouac (même si cette option reste une possibilité à envisager au cours du voyage). J’aspire à vivre plusieurs mois au plus proche des locaux, ponctué par quelques temps de respiration et de repos en gîte ou auberge de jeunesse pour me retrouver.

Grâce à de nombreuses recherches dont l’excellent site Planificateur à contresens, j’ai pu construire un budget et définir un premier itinéraire en fonction des saisons les plus clémentes.
Maintenant que le projet se dessine, il n’y a plus qu’à passer du songe au réel. Et cela va me nécessiter pas mal de ressources !

Et toi, plutôt Club Med ou yourte perdue dans les bois ?

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